Découvrir

Le cairn de Gavrinis se découvre essentiellement depuis le port de Larmor-Baden et, après une courte et agréable traversée, vous ferez escale, au cœur du Golfe du Morbihan, sur l’île de Gavrinis pour visiter l’un des plus exceptionnels sites préhistoriques de France : une monumentale architecture funéraire de pierre sèche, abritant un dolmen.

Nous vous invitons à consulter notre rubrique « visites individuelles » pour découvrir l’ensemble de nos visites, ainsi que les différents ports de départ.

Erigé il y a plus de 6 000 ans, le cairn de Gavrinis est aujourd’hui reconnu dans le monde entier pour la profusion de ses ornementations gravées.

Découvrir Gavrinis, c’est jouir d’un panorama époustouflant sur le Golfe du Morbihan, entre Berder, Er Lannic, l’île de la Jument, la presqu’île de Rhuys et plus loin sur l’horizon, l’embouchure du Golfe et l’océan.

Découvrir Gavrinis, c’est remonter le temps. Construit il y a près de 6 000 ans, au Néolithique, bien avant Stonehenge, les célèbres pyramides d’Egypte et les Moaï de l’île de Pâques, le cairn de Gavrinis est une architecture funéraire de pierre sèche, abritant une sépulture de nos lointains ancêtres.

Découvrir Gavrinis, c’est admirer un joyau de la préhistoire. Le cairn de Gavrinis est remarquable par ses dimensions : plus de 50 m de diamètre, 6 m de haut, et par ses ornementations. Il offre une profusion de gravures d’une rare finesse, que l’on ne retrouve nulle part au monde. Haches, arcs, spirales… sont représentés, mais que symbolisent-ils ? Pourquoi les hommes du Néolithique ont-ils érigé un tel monument ? Qui étaient-ils ? Comment vivaient-ils ?

« … Il y a bien, à Gavrinis, dans le Morbihan, sur d’autres menhirs, des arabesques remuantes comme des rides à la surface d’une eau basse, ondulations, tremblements d’algues, qui doivent être des signes de conjuration ou de magie. »
(Élie Faure, Histoire de l’art. L’Art antique G. Crès, 1926)

 

Le cairn de Gavrinis est recommandé par le Michelin, le Routard et le Petit Fûté..

 

« On a visité dans un cadre privilégié. Je me suis tenu à distance du groupe pour essayer de ressentir les sensations de mes contemporains d’autrefois, et bien m’imprégner de toutes ces énergies présentes dans le sol, sans doute intactes, qui permettent d’abolir les âges et de ressentir de l’immédiateté. Pas seulement comme un contemplatif, mais comme un actif, comme s’il était possible d’être un homme d’un âge infiniment reculé et j’y suis arrivé. Si l’on fait abstraction des bateaux, on est dans une sorte de fraternité avec ces sociétés disparues, très évoluées sur le plan du questionnement existentiel. Quand on entre dans ce souterrain et que l’on voit ces gravures, on se rend bien compte qu’il y a une signification, mais on ne sait pas laquelle. Il est important que les mystères de l’homme ne soient pas élucidés. Même si ces mystères restent mystérieux, on voit bien que l’on est en présence d’un message probablement adressé aux dieux, aux divinités, à l’invisible. C’est bouleversant, ces hommes avaient des échanges sur leur origine, sur leur devenir après la mort. Ils inscrivaient leur hantise dans ces pierres qu’il réservaient au séjour des disparus, exactement comme les Egyptiens mais à des époques plus anciennes. Ce qui m’a plu aussi, c’est le site du Golfe du Morbihan, qui se prête à la sépulture. Il y a quelque chose d’extrêmement protégé, qui échappe à la notion de calendrier. Soi-même, on échappe à la notion du temps. On a l’impression qu’il y a une espèce de vocation funéraire, tombale des lieux, pas dans le sens lugubre, mélancolique, mais une tranquillité méritée par les vivants au terme de leur douloureux parcours terrestre. Ces manuscrits de pierre sont nos hiéroglyphes à nous. On est libre de rêver sur leur signification et on a l’impression d’être dans les pages d’un livre de pierre dont on ne comprend pas tout le sens, mais le sens est là quand même, de manière sibylline. J’aime la présence autour de ces tombes, de la présence matricielle de l’eau, comme s’il y avait un espoir de résurrection. »

Yann Queffelec

 

Remarquable par ses dimensions, le cairn de Gavrinis mesure plus de 50 mètres de diamètre et 6 mètres de haut, pour un volume global de 6600 m3.

Construit au Néolithique, entre 4250 et 4000 ans avant J.-C., le cairn de Gavrinis est une construction de pierres sèches, vestige d’un site funéraire. Le cairn de Gavrinis recouvre un dolmen à couloir de 14 m de long, au bout duquel se trouve l’unique chambre funéraire, presque carrée, de 2,50 m de côté. Construit , le cairn de Gavrinis est en effet à vocation funéraire. Des membres choisis de la société y étaient certainement inhumés accompagnés d’objets de prestige (haches, bijoux, céramiques…).

Il domine aujourd’hui le Golfe du Morbihan, mais il y a 6000 ans, il surplombait le profond chenal de la rivière de Vannes. En s’inscrivant de la sorte dans le paysage, il remplit une fonction symbolique et atteste de la volonté des hommes du néolithique de s’organiser et de marquer leur territoire.

A travers la visité guidée, vous découvrirez l’histoire du monument et de la période qui l’a vu ériger. Communément appelé “la Sixtine du Néolithique”, le cairn de Gavrinis est un véritable trésor architectural et ornemental, dont les scientifiques ne cessent de chercher à en comprendre la signification de ce riche décor gravé car les 29 dalles qui composent l’intérieur du monument sont presque toutes entièrement gravées…

 « Presque toutes les pierres composant ses parois sont sculptées et couvertes de dessins bizarres. Ce sont des courbes, des lignes droites, brisées, tracées et combinées de cent manières différentes (…) Il y a encore des chevrons, des zigzags et bien d’autres traits impossibles à décrire » (Prosper Mérimée, Notes de voyages dans l’Ouest de la France, 1836)

Une fascinante découverte !

En visitant le cairn de Gavrinis, vous serez surpris des prouesses techniques des hommes et femmes du Néolithique dans l’érection d’un tel monument, par l’exubérance des gravures, mais également par l’origine même des dalles. Certaines viennent de loin. L’une d’entre elles, de plus de 23 tonnes, a par exemple, été déplacée sur plus de 4 km, à une époque où le Golfe du Morbihan n’était pas encore la “petite mer” que nous connaissons aujourd’hui… La visite du cairn de Gavrinis révèle un grand nombre de mystères…

Un site mégalithique en cours d’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco…

Saviez-vous que les pierres parlent ?

Pour bien préparer votre visite en famille, écoutez les podcasts de « Petite pierre et grande pierre » avant de venir…

Episode 1

Episode 2

Episode 3

Episode 4

Episode 5

Série de podcast réalisée avec Bayam, application ludo-éducative du groupe Bayard et Milan Jeunesse.

« C’est un lieu unique extrêmement fort, fort par son histoire, son esthétique son caractère unique, son inscription dans le paysage, dans une des plus belles baies du monde Un lieu de paix. Si je crois être plutôt rationnelle, ce site nous renvoie à ce qu’il y a de plus profond et de plus constant dans l’humanité. Un lieu bâti contre la mort, dans ce qu’il y a de plus beau et de plus permanent en Bretagne : la pierre. Ce site réveille en nous l’envie de vivre et d’être heureux. Il y a de l’espoir, c’est sans doute cela que l’on appelle énergie. Un lieu qui parle à notre inconscient collectif, à notre insu. On se ressource au pays, en ce qu’il y a de plus essentiel. Et quand on voit que cela date d’il y a 7000 ans, ce n’est rien du tout, une seconde à l’échelle de l’humanité. On est là, dans l’humain, dna s ce qu’il y a de plus constant et de plus violemment rempli d’espoir. Ces hommes vivaient dans un monde compliqué, capables d’aller chercher de la jadéite dans les Alpes. Ce serait pour nous aller sur la planète Mars ! Et ces gens (qui nous ressemblent) croyaient dans les symboles, en la force de symboles qui font sens, en la poésie à tous les moments de notre vie. Et si nous, si nous oublions cela, nous sommes morts ».

Irène Frain

« J’étais déjà touché avant même de revenir à Gavrinis, après 25 ans. Je suis fasciné par ces fameuses gravures depuis l’enfance car je suis fasciné par l’univers artistique de toutes les époques, notamment les plus anciennes. Là, nous sommes dans un art qui annonce l’art celtique. Je ne vois pas de rupture. Il y a une continuité de ces courbes, de ces spirales… qui m’a touché émotionnellement avant même de chercher des représentations concrètes. On revient aux vibrations de l’univers. Je ressens cela et je ne vois pas pourquoi les gens de l’époque ne devaient pas aussi ressentir cela. On est dans la naissance de la vie, de l’univers. On est dans la vibration. La vibration primordiale, mais aussi la vibration musicale qui est quelque chose de très présent dans ma vie, et l’aspect aquatique évidemment. Ces courbes et ces spirales représentent un monde en mouvement perpétuel, en continuité, en dynamique. Un monde qui refuse la stabilité, qui est toujours dans la création, dans un élan vital. Les éléments ne sont pas séparés, n’ont pas de frontière ».

Alan Stivell

« Dans la mesure où je suis lecteur de moi-même, j’ai le sentiment en revenant ici, dans le Morbihan, particulièrement ici, que j’essaie de me retrouver tel que je pouvais être durant mon enfance en vacances. Et les choses n’ont pas bougé, pour mon plus grand bonheur. Il y a une sorte de communauté entre le présent et cette enfance qui est malgré tout lointaine. Car je n’étais pas venu depuis 30 ans. Cette parcelle de terre et de mer est demeurée identique. C’est très troublant pour moi. C’est une réimmersion dans un autre temps. C’est quelque chose de très intime finalement. »

Philippe Vilain

« Quand on visite un endroit comme le cairn, que l’on arrive sur un tumulus, un site mégalithique, des alignements, des menhirs… On est déjà plongé dans un univers de questions. C’est fantastique, car l’homme n’avance et ne progresse que s’il pose des questions et que s’il est dans l’interrogation. Alors quand on a de la chance, en plus, d’avoir comme ici, une visite guidée avec une connaissance intime des choses, cela donne encore plus envie d’aller plus loin. […] Nous sommes bien dans un univers préceltique. Beaucoup de gens font la confusion d’ailleurs, croyant que les menhirs et les dolmens sont nés avec les bardes et les druides. Cela n’a rien à voir. Mais tout cela complète les questions que les gens se posent. Donc, on est dans une sorte de chaîne d’interrogations et quand on arrive sur un site comme celui-là avec des explications, on a forcément envie premièrement d’aller plus loin, deuxièmement de travailler pour faire connaître ce monde précurseur et troisièmement tout faire pour le sauvegarder, l’embellir, le faire connaître, aller plus loin, d’où la campagne entreprise actuellement pour obtenir un classement des sites mégalithiques à l’Unesco. Cela devrait être fait depuis longtemps. C’est vital dans l’histoire et dans la mémoire de l’humanité. On est ici dans une tranche de mémoire, c’est cela qui est fantastique. En plus, le site sur le Golfe du Morbihan est sans doute l’un des plus beaux du monde. Aucun écrivain ici, ne peut sortir de là insensible, c’est impossible. Il y a des vibrations qui sont source d’inspirations ».

Patrick Mahé